Commentaires exquis

Il arrive que des commentaires soient  aussi intéressants qu’un article publié sur un blog. Certains sont même plus drôles, plus pertinents ou plus émouvants. J’en ai reçu souvent et je profite de l’occasion pour remercier vivement ce qui prennent la peine et le temps de me faire part de leur sentiment.

Ghosts, œuvre exposée à la FIAC 2015.
Ghosts,
œuvre exposée à la FIAC 2015.

Car c’est à mon avis ce qui rend un blog passionnant, plus vivant que la lecture d’un journal ou d’un livre. Cet échange, ce retour immédiat des lecteurs est précieux. Cette rencontre qu’elle soit éphémère ou qu’elle perdure, cette ébauche de conversation entre les uns et les autres autour d’un sujet, ce partage de point de vues et d’émotions entre personnes d’horizons et de pays divers, qui ne sont jamais vus et ne se rencontreront jamais pour la plupart, n’est-ce pas ce qui nous motive avant tout et ce qui nous enrichit ?

Il m’est alors venu l’idée de prolonger ce partage, de le développer pour en faire le sujet et l’objet même d’un article, créé et écrit par tous ceux qui le souhaiteront, sous forme ludique et créative. Comme un jeu littéraire à la manière du « cadavre exquis » des Surréalistes.

Laissez moi un commentaire sur cet article en une phrase. Celui qui vous viendra spontanément à l’esprit, un vers d’un de vos poèmes ou de votre poète préféré, une citation, d’un de vos textes ou d’un auteur qui vous a marqué, ou encore l’un des commentaires reçu sur votre blog qui vous a particulièrement amusé, séduit, étonné… mais une seule phrase. Ne soyez pas surpris, ne vous vexez surtout pas : je ne la validerai pas immédiatement pour ne pas influencer ceux qui vous suivraient. Quand il y aura une douzaine de commentaires au minimum en attente, je publierai le résultat comme un article à part entière. C’est à dire chaque phrase de commentaire les unes après les autres, dans l’ordre d’arrivée, qui formeront alors un texte complet, en citant bien entendu les auteurs des intervenants comme co-auteur de cette création commune.

Une sorte de célébration surréaliste et chaleureuse de ce lien virtuel mais néanmoins bien réel qui nous réunit et nous donne envie de poursuivre.

copyright

J’ai reçu les douze commentaires exquis minimum ce dimanche matin, merci à tous les participants ! Je publierai le résultat sous forme de texte demain pour laisser le temps à ceux qui souhaiteraient y ajouter le leur.

Laissez vous surprendre : lien surprise vers un autre article.

Publié par

Francis Palluau

Scénariste, auteur, réalisateur, professeur, consultant touriste sédentaire.

42 réflexions au sujet de “Commentaires exquis”

  1. Elle peut s’époumoner, il a passé la première ligne et maintenant il progresse vers le rideau de cabines en toile blanche qui défendent la plage en remorquant derrière lui le reste de la troupe qui s’est décidé à y aller aussi. L’impatience d’un seul homme peut souvent passer pour de l’héroïsme, surtout sur une plage, ailleurs aussi.

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      1. Excellente idée et résultat très dépaysant au delà de la belle idée! Et puis un écho venu de beaucoup « d’ailleurs » pour une phrase pochée dans une nouvelle proche du cadavre mais pas si exquis 🙂 Merci pour avoir initié ce partage.

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  2. Voilà une idée qu’elle est bonne. Ca risque pas d’être ennuyeux cette affaire-là et puis ce que vous dites des blogs est si juste. En ce qui me concerne, ils me permettent à la fois de sourire chaque jour et d’échapper à une angoisse qui pèse sur toutes les parties de mon âme : aussi les autres sont-ils des thérapeutes du cœur sans même le savoir, des accompagnateurs de l’esprit, des guérisseurs aussi peut-être ? Quant aux surréalistes, ils nous ont donné en héritage une source inépuisable de jeux avec les mots. Alors, allons-y. Ma phrase : « c’est alors que le petit cochon prit la parole à la dernière minute de la dernière seconde, sa tête boueuse secouée sauvagement hors de la soue souillée. »

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  3. « Les mots pouvaient être des véhicules inoffensifs, des autos tamponneuses multicolores qui s’entrechoquaient dans la vie quotidienne, faisant jaillir des gerbes d’étincelles qui ne blessaient pas. »
    Marie Cardinal, Les mots pour le dire (1976)

    (j’adore le principe et suis tout à fait d’accord avec vous, l’interaction avec les autres blogueurs est d’une richesse incroyable. J’en profite également pour vous remercier de vos commentaires toujours très instructifs !)

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