Ses yeux étaient verts, ses cheveux orangés, teints au henné, mi-longs et ondulés, son nez en trompette n’était pas ce qui me séduisait le plus même s’il lui donnait un charme fou. Mais surtout, ce jour là en classe, elle portait un pull angora rose assez court qui me laissa entrevoir son nombril quand elle leva sa main pour répondre au professeur. Ce fut ma première émotion, non pas amoureuse, ou sexuelle, mais érotique. Nous devions avoir treize ou quatorze ans. En toute sincérité, je ne me souviens pas de mon premier baiser, plus exactement du visage et du prénom de la jeune fille qui m’a offert ses lèvres et sa langue, mais les conditions précises de l’apparition de ce premier nombril féminin sont restées gravées en moi.
Ma première sensation de liberté et d’indépendance, je l’ai vécu au volant de ma première voiture, la vieille Simca 1000 de mon grand-père. Durant quelques jours, j’étais le roi de la route, le pilote intrépide de mon futur.
Amours, gastronomie, arts, rencontres, voyages, la première fois reste, sinon gravée en nous, du moins vécu comme une révélation, une initiation, un passage. L’appréhension ou l’exaltation domine. Un sentiment intense, de s’aventurer, de s’affranchir aussi. On en garde un gout unique, imprégné d’un arôme délicatement mélancolique, que cette première fois fut une réussite ou un échec, un plaisir ou une déception, car toute première fois est également une dernière fois, celle de la découverte.
Mais justement, la dernière fois ? Le dernier baiser échangé, le dernier amour, le dernier verre, la dernière vraie surprise, le dernier pays visité, le dernier spectacle, roman, film qui vous a subjugué, c’était quand déjà ? Le dernier rendez vous avec cet ami d’enfance sans savoir que vous ne le reverriez plus, parce qu’il est parti loin, parce qu’il est mort, ou tout simplement parce que lui ou vous avez changé. La plupart du temps, on ignore que l’acte anodin de s’asseoir à la terrasse de notre café habituel, de retrouver un proche, de déguster les crêpes de sa grand mère, de vibrer pour une histoire, de s’émerveiller devant un panorama, de franchir une frontière, décoller à bord d’un avion, sera la dernière, la der des der, l’ultime de notre vie, et souvent bien avant que celle-ci ne s’achève.
La dernière fois que j’ai vu mes parents en vie et conscients, je ne l’ai pas perçu même si je me doutais que cela arriverait sous peu. Je ne l’ai pas vécu comme une dernière fois, et je reste convaincu qu’eux-mêmes ne s’en doutait pas. Je ne me rappelle pas plus la dernière fois ou j’ai espéré, cru ou voulu croire, que mon fils ne resterait pas une énigme indéchiffrable et douloureuse, que son avenir dépendrait de nous pour toujours, même quand nous ne serons plus là, la dernière fois que je n’ai pas pensé à lui sans une bouffée d’angoisse, sans un grincement de cœur de révolte.
(cliquer sur l’un des cercles pour faire défiler et lire quelques premières ou dernières fois)
Pour autant, vouloir ressentir chaque moment comme le dernier pour l’éprouver pleinement reste aussi trompeur que pernicieux selon moi, comme de vouloir le décider. Cela relève d’une forme d’abdication et non de choix, de volonté, qui m’est étrangère. La dernière fois, fut elle la plus superficielle et légère, se tinterait alors d’amertume ou de déréliction si nous le décidions ou la vivions en toute lucidité. La dernière fois que j’ai fait sauter ma fille sur mes genoux et me suis saoulé de ses éclats de rire, que je lui ai lu une histoire le soir, j’aurai refusé de l’admettre si on m’en avait prévenu ou si j’en avais eu le pressentiment.
Comme la dernière fois que je voyagerai, que je tiendrai la main de ma femme, que je banderai, que je jouirai, que je serais bouleversé par une musique ou un paysage, je me plairais à penser, quitte à me mentir peut-être, que ce ne sera pas l’ultime.
Le dernier mot, ou plutôt la dernière image, je la laisserai à Stanley Kubrick et à la scène finale du « docteur Folamour », ou « Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb », un film culte de 1964, qui se termine par une apocalypse en forme de ballet aussi terrifiant que grandiose, sur une musique de Laurie Johnson.
Ton texte donne à réfléchir. il débute comme un roman puis devient réel si je puis dire. C’est vrai qu’on parle toujours plus des premières fois que des dernières. C’est la première fois que je viens ici…j’espère que ce n’est pas la dernière… 😀
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Merci, bienvenue sur mon blog, donc ! Et à bientôt ?
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En lisant ce texte, j’ai réalisé à quel point j’évite de me retourner sur ces moments fugitifs, ces derniers regards que j’ignorais ne plus revoir, sur ces rencontres qui ne se sont pas renouvelées. Au niveau du coeur et du ventre, un poids et une vrille se mettent en marche et alourdissent l’instant. Ton texte est révélateur et ébranle ce qui en moi y voit un miroir de mes propres émotions. Même si ce n’est pas très agréable, cette nostalgie, cette douleur de la fuite, il m’est doux de me sentir proche de toi Francis et de tous ces amis virtuels et réels qui commentent et eux aussi touchés par tes mots porteurs de vie.
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Commentaire très émouvant, Dominique, merci à toi. Mais cette douleur est aussi précieuse, car elle montre que ces premières ou dernières ont compté, qu’elles remplissent notre existence et lui donne une partie de son sens.
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Beau texte. Souvenirs, souvenirs et premières fois.
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Merci Yveline
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D’un nombril à la bombe atomique, merci de nous rappeler qu’il faut profiter de l’instant présent, une bonne fois pour toute.
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Présent, passé ou futur, mais jusqu’au tout dernier…
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j’ai eu en vous lisant l’impression de revivre de mon côté la même chose mais,comme vous le dites bien..merci!
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Merci Marguerite…
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Un très beau texte qui m’évoque des tas d’images de ma vie personnelle …
Souvent, on goûte mal la première fois qui est ressentie comme un « coup d’essai » que l’on améliorera au cours des fois suivantes. De même que, comme vous le dites, on a rarement conscience que la dernière fois est bel et bien la dernière et cela rend peut-être les deuils plus douloureux.
Personnellement, j’aime bien qu’une chose agréable devienne « une douce habitude », n’étant jamais ni la première ni la dernière fois 🙂
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Vous avez raison, c’est souvent entre la première et la dernière qu’on apprécie le plus, mais ces deux fois restent de par leur unicité les plus mémorables.
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laboucheaoreille c’est exactement ce que je peux ressentir ,ma mère est partie pour toujours en six jours et,elle n’était pas malade…juste un petit exemple au passage…
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un texte qui me fait violence et douceur
commencé il y a deux jours…
me remuait trop dans l’instant, trop de proches dernières fois…
texte percutant dont je sors ce matin
d’hiver sous un ciel bleu
un peu percutée, la gorge un peu serrée
tes mots enfilés
certains temps certaines gens
autant de perles de certains jours
et tout ce qu’on ne savait pas
et tout ce qu’on laisse aller
avec le plus de grâce possible
je sors de ce texte touchée autant par ce qu’il dit
que parce que j’ai le sentiment de t’y connaître mieux qu’avant
et cette générosité qui te caractérise, humanité
pour ça, et ces photos qui parlent tant
merci Francis
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Tes commentaires sont toujours sensibles, mais celui-ci me touche particulièrement par ce que j’y sens d’émotions contenues. Merci Caroline.
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Je viens de découvrir ce texte pour la première fois. Ce sera aussi la dernière sauf si j’en décide autrement. Tel est le sens de l’écriture et ainsi en vont les lectures : on découvre (un peu) l’écrivain mais surtout on ressent des émotions (ou pas), on vibre (ou pas), on complète un peu les gammes des musiques que l’on a en nous (ou pas). Il me semble que c’est en lisant et en écrivant (son alter ego ?) que nous nous construisons peu à peu et que nous découvrons nos « familles » de cœur, celles qui sont proches de ce que l’on ressent, de ce que l’on vit ou de ce que l’on aimerait ou détesterait vivre. C’est étonnant aussi de se dire qu’on continue un chemin en abandonnant ce qu’on vient de lire ou d’écrire en poursuivant sur d’autres et nouvelles routes. Ce qui au fil du temps alimente une sorte d’organisme de digestion !
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Beau commentaire, Anne, ce sont des messages tels que le votre qui me confortent dans l’idée de tenir un blog. Je me sens reconnaissant envers la plupart de mes lecteurs pour me donner leur sentiment et les réflexions que leur procurent mes textes, chacun avec sa personnalité mais toujours avec cette sincérité et cette bienveillance. Merci.
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Les premières fois au goût de miel, les dernières fois au goût de regret pour tout ce que l’on n’a pas fait ou dit…
Qu’il est doux de chercher dans sa mémoire et de n’en garder que ce qui nous fait vibrer.
Les dernières fois sont peut-être la première fois d’un autre commencement…
Saurons-nous jamais…
We’ll meet again ….
( Thanks for this song too, again and again !)
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Merci Marie-Christine. Comme vous avez raison, les dernières fois sont parfois des opportunités pour aller vers d’autres premières fois !
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Texte d’une belle intensité qui me laisse songeuse… (la vie elle-même une première fois et une dernière fois).
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Merci Henriette. C’est une telle évidence que cela ne m’a même pas effleuré l’esprit. Et pourtant, s’il y a bien une première et une dernière fois, ce sont celles-ci !
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C’est un texte bouleversant… qui me tombe sur le coin du bec au moment opportun dans ma vie. Le nombril, le tandem, les crêpes de grand-mère et la main de l’être aimé. Tout me parle, tout me vibre, ça résonne : regarder à droite et à gauche, les deux bouts, celui du début, celui de la fin, et les éclats de diamants posés entre les deux…
Merci Francis, pour ce petit matin délicieux et ému.
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Merci pour ces éloges, Camille…
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Quel texte bien senti Francis ! Merci
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C’est un beau texte mais pour ma part je n’ai pas que des regrets des premières fois. Il y a des mauvais moments qu’il est salutaire de laisser loin derrière soi. Et pour les bons moments, on peut toujours espérer une prochaine fois !
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Tout à fait, je l’évoque succinctement d’ailleurs (plaisir ou déception…) Merci Jérôme !
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Pour un ami je crée un lien. il vous lira.Il en est des humains comme des arbres: que ce qui leur donne forme leur vient autant des manques que des substances absorbées…
Au nombril révélateur je raccroche l’image des nuques obsédantes décrites par l’ami du héros dans Le cri ds oiseaux fous de Dany Laférriere…GHV
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Merci GHV, pour ce lien et pour vos remarques judicieuses. Je ne connais pas cet écrivain, cela me permettra de le découvrir.
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Merci pour ce beau texte
plein de mélancolie
mais aussi
qui incite à prendre la vie de tout ce qui le permet en nous
la vue, la bouche … le coeur …
Comme ce poète
(dont je n’ai plus en mémoire le nom)
entendu à l’invitation du Théatre du Jarnisy (ville de Jarny)
et qui
au détour d’un de ses textes lisait
« Un jour, ce sera la dernière fois
et on ne le saura pas »
flèche encore fichée dans ma pompe à sang
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Merci Aunryz, pour cette citation qui rejoint en effet mon texte et ce commentaire chaleureux.
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Pour ce texte à la beauté mélancolique qui touche au coeur et parle à chacun de nous, et pour tes photos cadeau de quelques traces de toi et de tes enfants, juste merci.
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Si mon vécu peut trouver un écho en toi et en d’autres, comme c’était mon espoir, j’en suis vraiment heureux.
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Alors sois heureux, seul celui qui ne vivrait pas ne pourrait y trouver écho. J’avais écrit bien des choses et puis j’ai tout effacé. Je pourrais résumer : pour la première fois, j’ai souri, tu m’as fait me rappeler mon premier émoi amoureux, un garçon qui m’a pincé et donné un coup de pied, j’avais 4 ans.
Pour la dernière fois, j’ai douloureusement pensé à cette femme que je connais et avec qui je riais la semaine dernière et dont le fils de 19 ans vient de se suicider. Etrangement, quand je l’ai appris, j’ai pensé de suite à cette dernière fois qu’elle l’avait vu sans se douter que.
Sois heureux, Francis, tu nous donnes beaucoup avec tes mots, sois en sûr. Première ou dernière fois, la vie se renouvelle chaque jour, alors continuons.
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Ton commentaire et tes confidences enrichissent ce texte et l’approfondissent, comme souvent…
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Si j’osais une autre confidence qui dit un peu : un jour, il y a peut-être dix ou quinze ans, je tenais la main de mon mari au cinéma en attendant le film et j’ai soudain eu la pensée qu’un jour ce serait la dernière fois, alors toute la conscience du moment est venue m’habiter et j’y ai mis tant d’amour que j’ai figé le temps à jamais sur cette scène comme si ce souvenir serait à jamais plus fort que la future dernière fois… et ce souvenir est toujours chaud en moi. Depuis peut-être que je ne donne plus beaucoup d’importance aux premières et aux dernières fois, pour ça que j’essaie d’être dans le renouvellement perpétuel de la vie, une brindille sur l’océan. Peut-être…
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Je le comprends. Tenir la main de quelqu’un est pour moi l’un des actes les plus intimes et forts qui soit.
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cher francis, voilà encore un texte qui me va droit au cœur (ou à l’âme), Evy et toi me faites oublier que nous évoluons ds le ‘virtuel’ à travers ces pages……
la vie m’a montré qu’il est ‘urgent’ de vivre chaque instant comme le dernier….car mon dernier a failli être à 33 ans
depuis, tout a changé de couleur, de texture, d’émotion …..tout est plus *vivant* pour moi
on ne perd rien, on gagne tout à être conscient de la brièveté du moment vécu…..
merci infiniment francis……merci d’avoir mis tout *ça* en mots et en images 🙂
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Oui, quand on a frôlé la sortie de route, on apprécie encore mieux de pouvoir prendre les chemins de traverse… Encore merci, Malyloup pour tes mots toujours chaleureux !
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mais c’est tout à fait mérité et sincère, francis car sinon j’en suis avare! 🙂
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Ceux qui m’a plu le plus c’est la beauté du feu d’artifice de cette fin apocalyptique ou personne ne se souviendra de sa dernière fois.
On se souviendra d’une première fois mais pas d’une dernière fois.
Nous ne pouvons pas prédire l’avenir.
Y aurait il une deuxième fois de la dernière première fois ?
J’adhère à votre réflexion. Amitiés.
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Merci Charef, ça me touche. C’est un film et une fin que je rentrerai dans mon panthéon personnel du cinéma.
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beau texte, tristement triste et tendre et doux et déja automnal …que le temps est vite passé depuis le premier baiser depuis le dernier jour de tant de dernier moment avec…
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Quel plaisir de te retrouver sur ce blog, Christian ! Il y a plusieurs première fois qui remontent à la surface en parcourant tes mots, et une dernière fois qui faillit bien être notre der des der, par ma faute !
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Magnifique lettre qui réconcilie avec ce temps qui passe en un éclair et finalement une chose reste et ce sont les écrits car les souvenirs sont ils vraiment fiables? Ainsi, ta lettre peut se relire et être éternelle, enfin presque;)… Belle soirée …
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Quel compliment, j’en reste coi. Merci beaucoup !
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Très beau texte empreint de mélancolie sur toutes ces « fois » (premières, dernières premières qui sont les deux à la fois), ce temps si insaisissable qu’on veut tant faire passer et contenir à la fois 🙂
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Merci, oui, il y a cette contradiction, le vivre et le retenir.
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