Nouvelle aventure tout à fait ordinaire d’un homme tout à fait banal.
Sizif évite son reflet. Peut être parce qu’il a l’impression d’être déjà un reflet. Le reflet du regard des autres, de ce qu’il pense être, de ce qu’il voudrait être ou de ce qu’il n’est plus. Il se méfie donc des miroirs et de leur prétendue impartialité. Pour lui, ce ne sont que des accessoires serviles et hypocrites, qui nous renvoie une image que nous croyons justes. Qu’elle soit avantageuse ou déprimante, elle s’offre à nous comme la seule alternative crédible. Elle nous fait face avec un tel aplomb que nous nous y reconnaissons, bon gré mal gré. Et pourtant, nous devrions nous montrer plus circonspect. Après tout, ce double qui nous imite à la perfection, n’est-il pas inversé ? Notre gauche ne devient il pas sa droite ? Ne devrions nous pas en déduire que ce clone n’est, non pas notre semblable, mais notre opposé ? Serait-il notre côté obscur, notre face cachée qui s’expose pour mieux nous tromper ?
Oui Sizif se refuse à se mirer.
Sans aucun doute selon lui, le miroir reste l’invention humaine la plus perverse qui soit. N’importe quel animal nous le démontre par sa réaction. Lorsqu’il le découvre, il s’en étonne à peine un instant, abusé par ce qu’il croit être un compagnon de jeux ou un concurrent, mais s’en lasse très vite. Son absence absolue de vanité le conduit rapidement à s’en détourner. Les animaux se moquent bien de leur apparence, ce qui peut se concevoir si nous nous mettons une seconde dans la carapace répugnante d’une blatte cafardeuse, moins dans le pelage ocellé d’un léopard… et pourtant.
Bien sur, Sizif acquiesce à cette assertion : Les miroirs nous rendent également des services, ne soyons pas ingrat envers eux. Il y a le sauveur qui nous permet de repérer et éradiquer un détail, qui s’avèrerait embarrassant sans son aide, tel que retirer une poussière dans l’œil, épiler un poil fâcheux sur l’aile d’une narine ou récalcitrant sur un lobe, voire d’aller à la cueillette des points noirs sur le front, ou à la pêche acnéique sur les pommettes pour les plus jeunes. Il y a aussi le valet dévoué qui nous facilite le rasage ou le maquillage, comme le brossage dentaire ou capillaire; et le maitre de cérémonie qui nous conforte ou nous alerte sur notre tenue avant nos sorties mondaines, un maitre réflecteur généralement en pieds. Enfin, il y a surtout le confesseur, l’intime, celui qui nous offre l’opportunité de passer un moment en tête à tête avec nous même, de nous regarder droit dans les yeux aussi longtemps que nous le voulons, du moins tant que personne ne frappe à la porte ou n’entre sans prévenir, lassée de notre confrontation solitaire.
Oui, Sizif réfléchit en se réfléchissant.
Qui n’a jamais répété devant sa glace une œillade ou un sourire ravageur avant un rendez vous ? Qui ne se l’est jamais joué De Niro ou Marilyn dans sa salle de bain ? Qui n’a jamais confié sa détresse ou sa joie à son sosie, non sans une once de complaisance, n’a jamais sangloté, larmoyé ou au contraire vitupéré des injures en se regardant ? Qui n’a jamais eu au moins la tentation de le briser quand l’émotion volait en éclats, quitte à subir sept ans de malheur ? Ou de traverser sa surface brillante dans l’espoir de se rejoindre, d’aller à sa propre rencontre, de franchir la frontière miroitante pour s’aventurer dans un autre univers ou le notre ne serait qu’une piètre photocopie ?
Son collègue Orphée, dit frérot pour les intimes dont Sizif n’est pas, agacé par sa prétention, vante cette hypothèse avec le brin d’orgueil crispant et l’assurance dans la voix que lui donnent son statut de vedette de l’attraction la plus populaire d’Olympia Land : la traversée des miroirs. Ce n’est pourtant, aux dires de notre héros mythologique, qu’une sorte de train fantôme amélioré dans un dédale de glaces déformantes. Sa colline et son rocher transportable dans lequel les spectateurs, sanglés sur des sièges, sont hissés à la force de ses biceps (et d’une crémaillère électrique discrètement encastrée) avant de défier la gravité en dévalant le pente abrupte et en hurlant, c’est quand même autre chose comme sensation…
Les yeux sont le miroir de l’âme, a ce qu’il parait. Soit, suppute Sizif. Dans ce cas, rétorque-t-il, si nos yeux plongent en eux même, l’âme doit se démultiplier à l’infini, comme un miroir devant sa copie conforme. D’où ce vertige, cette fascination hypnotique quand nous nous contemplons. Nous nous noyons dans le reflet ultime du reflet d’un reflet qui se renvoie à lui-même.
Il est ainsi, Sizif.
« Il faut imaginer Sisyphe heureux » Albert Camus
Quant à Suzon, elle attend toujours que son conjoint lui installe un miroir au plafond pour être pleinement heureuse lors de leurs ébats dominicaux. Hélas, Sizif s’y refuse jusqu’à présent, non pas aux ébats bien entendu.
Vous pouvez également retrouver Sizif sur sa page Facebook, même si vous n’avez pas de compte, pour en découvrir plus sur lui, des photos, des vidéos, des GIFS, échanger avec lui, commenter, partager, liker… en cliquant sur le lien ci-dessous.
Sizif au jour le jour.
Quand je me regarde dans un miroir, cela me rappelle mon etat mortel…Mais bon, cela reste tout de même un accessoire pratique pour autant que le jugement s’arrête à ce que l’on voit…
J’ai été très heureuse de retrouver Sizif!
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Merci de suivre fidèlement ses aventures, Emilie, ça me fait très plaisir !
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Heureusement que j’ai fait un petit tour sur le lecteur WordPress (comprend pas que je n’ai pas reçu de notification mail… ), sinon j’aurais loupé une belle réflexion sur le Miroir, Reflet et l’Autre-moi à la Sizif !
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Merci Yann. Oui, c’est curieux que vous ne l’ayez pas reçu. A bientôt chez l’un ou l’autre !
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Un petit air de ressemblance dans la réflexion de nos personnages.
Un sujet fascinant, très bien traité dans votre article.
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Oui, il y a des points communs, je suis retourné lire votre chronique mais je m’en souvenais très bien. Merci Bodo.
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Miroir, miroir… qu’en dire seulement…?
Ça fait trois jours que Charlotte m’intime de t’écrire, parce qu’elle, trop occupée à se mirer, n’a pas trouvé le temps… la vie, l’envie, nos désirs, nos amis… le temps qui passe… et bien sûr nos miroirs, ces menteurs, petits faiseurs, détracteurs et what’l’heure… ou what’leurre… cette vie ainsi faite que vitrines et flaques nous renvoient sans cesse à nous-mêmes… je suppose qu’au temps où l’on n’avait pour se mirer que quelque pan d’eau calme ou quelque belle pierre luisante, les choses se passaient autrement… enfin, j’ose croire que la soi-disant neuroplasticité de nos cerveaux nous aidera à multiplier autre chose que nos élans de vanité… Charlotte se moque un peu de moi en m’entendant écrire ces mots, mais bon, je ne m’en fais pas trop… tu divagues, qu’elle me dit… mais elle et son miroir, et c’est elle-même qui le dit… faut jamais trop le croire celui-là…
P.-S. et je remercierai l’auteur, et Sizif par la bande, de revenir se mouiller un peu dans les mares quelque peu brouillées de cet univers virtuel… pour s’y mirer avec nous en philosophie et nous donner à lire de quoi nous faire au moins sourire sur notre nature de gouttelettes qui se prennent souvent pour des fleuves, voire des océans… oh well.
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C’est donc une sorte de miroir à facettes que tu nous proposes à Sizif et moi, à travers tes mots. On vous entrevoit toutes deux par fragments, par miroitements. Merci… !
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Facettes, fragments et miroitements… Reflets et réflexions…
Et puis après tout, où commence quoi? Cette vie est si riche, si pleine de ce qu’on veut bien en faire… alors, oui, des fragments, des miroitements à profusion… et j’ajouterai, théorie quantique à l’appui…même devant son miroir, l’observateur n’est-il pas celui qui décide de ce qu’il voit… bref, la vie est un grand mystère… n’est-ce pas Sizif?
Allez Charlotte, ça suffit…
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Et plus on avance en age, plus on se regarde dans la glace, plus ce mystère s’épaissit et se trouble, n’est-ce pas Charlotte ?
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Ainsi la liberté et le rire, tant devant son miroir que devant le monde, s’en trouvent proportionnellement grandis, n’est-ce pas, Sizif?
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Exactement. D’ailleurs il existe même des miroirs grossissants. Le rire est l’instrument même de la liberté.
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Le rire, l’instrument. Comment mieux finir, me dit Charlotte. J’sais pas, que j’lui réponds.
Avec un sourire en tout cas.
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merci à sizif pour cette nouvelle cogitation………et à défaut de miroir au plafond, ça fait belle lurette que j’ai, pour ma part, installé seule un grand miroir à côté du lit (conseil à suzon: on n’est jamais aussi bien servie que par soi-même 😉 )
et comme répondu à ‘vy, je ‘sens’ les mots plus propices à l’illusion que les miroirs ou les photos……
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Je transmettrai ton conseil à Suzon… Merci pour elle !
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Dans « Divergent », l’héroïne fait partie d’une catégorie de population, les « abnegation », qui n’ont le droit de se regarder dans un miroir qu’une fois tous les trois mois, après la coupe de cheveux. Parce qu’ils sont censés être tournés vers les autres et que le miroir n’est que vanité.
Mais maintenant que vous le dites, l’auteur ne précise pas comment l’héroïne fait pour ses points noirs.
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Quelqu’un d’autre s’en occupe, je suppose (les scénaristes ne pensent pas assez aux points noirs dans les films globalement…) J’ignorais, n’ayant pas vu divergent. Merci Pidiaime.
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Détails troublants trop souvent passés sous silence !
Et si jamais l’histoire vous tente, il faut choisir les livres ou les films. Ces derniers étant une grosse trahison aux premiers (il paraît qu’ils sont quand même bien réalisés, mais la trahison m’empêche d’en avoir une idée neutre).
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C’est souvent le cas dans les adaptations. Un roman correspond souvent à un film de plus de quatre heures si on ne coupe rien. Il faut faire des choix, sans oublier que le style d’un film n’est pas le style littéraire de l’auteur. L’essentiel est de ne pas trahir l’esprit de l’œuvre. C’est pourquoi par exemple, Hitchcock adaptait souvent des romans sans grande qualité littéraire mais avec une structure forte et des personnages forts (particulièrement le méchant). Ainsi, il pouvait les trahir sans trop de scrupules et imprimer son propre style.
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J’ai conscience qu’on ne peut pas tout mettre dans un film, mais dans le cas d’Insurgent, la suite de Divergent (qui lui n’est pas si mal adapté), rien ne respecte le livre, sauf les personnages de base, et c’est extrêmement frustrant. Allegiant est le 3e et rien que la bande annonce m’avait donné des boutons. Après, il y a aussi ce côté très subjectif que nous avons dans notre relation aux livres. J’avais dévoré passionnément les trois tomes en une semaine, et j’en attendais sûrement trop des films.
Le fait que l’on puisse dire plus de choses dans les livres que dans les films me fait d’autant plus apprécier la lecture. Et l’écriture !
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C’est souvent frustrant, c’est vrai. D’autant plus quand on a adoré un livre. Maintenant, difficile de comparer la littérature au cinéma, il y a des histoires pour lesquelles le second est plus adapté. Même si je place beaucoup plus haut la première.
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Belle traversée du miroir
J’ai été à la fois heureux et troublé de ton interprétation du comportement des animaux face au miroir.
(comme un reflet – mais plus lumineux bien sur (sourire)² ) de ma pensée.
Seul le chat très jeune joue avec son image dans le miroir,
…
ne sommes nous donc que des êtres immatures ?
[content de retrouver Sizif]
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Merci Aunryz pour ce chaleureux reflet de ta lecture. Immatures, ce serait une version optimiste, c’est à dire qui n’est pas encore totalement arrivé à maturation… Donc il reste de l’espoir !
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Je suis bien d’accord. Si troublant.
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Ah Sizif! Il me manquait!! Et quand il réfléchit, il brille.
Contente de me retrouver dans sa ligne de mire.
A la lecture de cet épisode, je réalise que si j’ai toujours confondu la droite et la gauche, c’est que je ne suis finalement que LE reflet.
Où est l’autre?
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Et comme vous devez vous refléter quatre fois… lequel des reflets est la vraie henriette ? Je vais aller jeter un œil au lien, merci !
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Ah oui, je l’avais visionné quand j’écrivais l’article, j’ai hésité à en faire un gif ou à le mettre en video. D’autant plus qu’il s’agit d’un excellent film.
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´Vy regarde le même miroir que moi, celui des mots. J’aime me retrouver dans les mots des écrivains, j’aime choisir les mots qui vont refléter ma pensée en les écrivant, j’aime lire les portraits des gens à travers leurs mots. Pourtant, ils restent toujours aussi mystérieux, ces gens, cachés comme un autoportrait de Francesca Woodman. Et c’est mieux comme ça. Qui peut dire qu’il se connait et se reconnait lui-même entièrement dans son miroir, celui de ses mots ou celui de sa salle de bain? Il manque toujours une facette….
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Les mots sont le reflet de nos pensées, parfois pour mieux les masquer… comme le miroir nous propose un reflet physique pour mieux nous cacher derrière lui… ? Merci Culturieuse.
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« Miroir mon beau miroir !… » réflexion très intéressante sur le sujet.
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Merci Marie !
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Le miroir… ce si joli mot, mais les mots ne sont-ils pas reflet eux-même de notre âme ? Les miroirs donnent une image inversée des choses, certes, mais on peut s’arranger avec eux, alors que la photographie (aussi jeu de miroir) censée en donner le bon côté peut-être bien plus douloureuse que le reflet du miroir, mais ne dit-on pas qu’elle ne dit jamais la vérité ? Ce texte tombe à pique alors que j’étais en train de relire un écrit commis il y a longtemps où justement le miroir me jouait un drôle de tour… et je vais te dire, Francis, même si je préférerais le dire à Sizif qui nous a offert un joli miroir magique sur sa page facebook, à vrai dire, c’est une question redondante chez moi, je sais à quoi ressemble les autres physiquement, mais moi, je n’arrive pas à le savoir, et personne ne peut savoir à quoi il ressemble réellement, parce que le miroir nous inverse et la photographie nous ment… reste le film, bien sûr, il dit peut-être davantage la vérité sur notre aspect physique… encore que… finalement, les mots, ceux que l’on lit, ce qu’on en extrait, et pire, ceux qu’on écrit, ce que les autres en lisent, sont peut-être encore plus miroitant de mirages que miroirs et photos… mais du miroir, de la photo et des mots, le miroir est finalement celui dans lequel je me reconnais telle que ça m’arrange, je n’ai jamais eu envie de casser les miroirs juste d’en détourner le regard, alors que j’ai souvent envie de déchirer mon image photographique ou mon image verbale… rien en ce monde n’est plus vrai que le miroir parce que nous doutons de lui… quoique nous pouvons douter des mots aussi, mais le reflet des mots est bien plus perfide que celui du miroir (vais-je en fin de compte envoyer ce commentaire ?).
J’aime tant les miroirs et leurs jeux qu’ils soient sensuels ou dérangeants, voir effrayants… J’ai joué à prendre des photos dans les miroirs parce qu’ils nous donnent à voir ce que nous ne voyons pas… leur monde est bien plus vaste que le notre. Il y a deux jours j’ai rencontré deux photographes dont j’apprécie le travail, l’un, photographe tendance SM fait du miroir un objet d’humour, et l’autre, photographe érotique aussi mais plus soft (à ses dires parce qu’il n’est pas forcément très à l’aise en en montrant trop) utilise les miroirs pour offrir une intimité plus dévoilée à ses photos… jeux de miroirs et du hasard bizarre… Il y a tant à voir dans les miroirs qu’ils finissent par être criant de vérité.
Quant à mon chat que j’ai gardé et regardé pendant vingt ans, il n’a jamais voulu se regarder dans un miroir, et se n’était pas faute d’insister de ma part…
Mille pardons pour ce commentaire un peu long qui vadrouille parfois hors sujet… J’aurais juste voulu dire que j’ai eu plaisir à retrouver Sizif… et que Suzon a tout de même de drôles d’idées…
Allez j’envoie…
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Il y a une correspondance en effet entre les mots, la photo et le reflet d’un miroir. Merci ‘vy !
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L’image de l’en-tête, elle me disait quelque chose… Inception… Je dois avouer que si j’avais reconnu di Caprio, je ne me souvenais plus du film, enfin de cette image dans le film (j’allais te demander mais jai eu la réponse dans les informations sur l’image).
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C’est un bon film sans plus selon moi, mais cette image se prêtait vraiment bien au thème et le sujet du film en est assez proche.
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Un film qui se laisse regarder mais sans plus, le souvenir que j’en ai.
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je pense me sentir un peu comme toi, Evy: les mots sont un reflet plus propice à l’interprétation qu’un miroir…….et c’est un sujet tellement vaste que je ne vais pas m’étendre 🙂
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Je ne sais pas si je pense comme tu dis que je pense mais en tout cas, je fais davantage confiance aux miroirs qu’aux mots. Tiens, je viens de lire une phrase qui tombe à pique : « Je crois à l’ouverture infinie de l’interprétation comme je ne crois à aucune interprétation. » Ça me va. Ah oui, c’est Huang Yong Ping qui a dit ça, artiste à qui on a confié la Monumenta cette année. Il a fait un grand serpent qui siffle sur nos têtes.
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oui, Evy, je crois penser avoir compris comment tu penses…..hihihi…..donc oui au miroir plutôt qu’aux mots et c’est aussi pour *ça* que je m’exprime beaucoup plus en photos qu’en mots 🙂
car les mots que je dis ou écris sont rarement compris comme je les ai pensés au moment de les écrire (car même moi je peux les interpréter ‘autrement’ qd je me relis!)
je ne connaissais pas la monumenta…..alors j’ai demandé à google 😉
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Merci pour cette citation, ‘vy !
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On peut même laisser des mots sur des miroirs, au rouge à lèvres par exemple. Ainsi on mêle le reflet des mots à celui des images.
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Un confessionnal, nous sommes tous des Dorian Gray.
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Le reflet est en tous cas un aveu, une confidence, même si le mien ne prend pas toutes mes rides et tous mes torts pour m’en libérer… Merci marronbleu.
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J’aime bien cette reflexion sur le reflet Francis. Merci 🙂
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Sizif grandit avec nous et nous nous voyons un peu dans son miroir (sauf au lever!) . Ce miroir de la vie qui passe est implacable devant notre propre jugement… Belle soirée et ravie de te lire.
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Merci lessen-ciel, Sizif reflète ce que nous voyons en lui…
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Ravie de te lire… et de profiter des aventures de Sizif qui impose l’air de rien la réflexion …
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Merci Myo, ça me fait plaisir car c’est mon ambition dans ses chroniques sizifesques, ponctuer les sourires de quelques points d’interrogation.
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En atelier Théâtre, l’exercice du Miroir, comme c’est difficile!!!
La scène du miroir dans « Tommy », Daltrey qui passe à travers,
mille morceaux bleutés, étincellents, course effrénée sur la plage, roue,
Daltrey qui s’égosille « I’m FREE! », morceau super pèchu des Who,
puis Daltrey nageant dans de superbes fonds marins…
Ce passage du film, comme une libération.
AH! Quel joli souvenir…
J’avoue que Daltrey était mon FAV’ à l’époque… Merci Francis!
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Ah le fameux exercice du miroir… Pour Tommy, j’ai des souvenirs vagues qui me reviennent quant tu l’évoques… Merci Marité !
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Et bien, c’est pour moi le meilleur texte consacré à Sizif…
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Merci beaucoup Goran, que ses aventures s’améliorent, cela me motive à les poursuivre encore un peu !
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Se regarder dans un miroir c’est à la fois ordinaire et extraordinaire, comme toutes les aventures de Sizif. Et quel plaisir de revoir la scène au miroir. Je te conseille aussi celle de Max Linder et celle d’Harold Lloyd que j’ai vue récemment.
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Je connais celle de Lloyd mais pas celle de Linder, j’essaierai de la trouver. Merci Jérôme.
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Coucou Sizif! Quelle bonne surprise! J’adore ta tronche matinale, elle me rassure quant à la mienne certains matins.
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N’est-ce pas ? Encore que je préfèrerai mille fois voir la tienne dans mon miroir au matin que la mienne !
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Trop gentil!
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Bel article, belle réflexion ! 🙂
Le miroir est à la fois « un autre » puisqu’il est devant nous, et à la fois « le même » … c’est son côté ambigu et bizarre …
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Merci pour l’avoir lu et pour ce commentaire. C’est pour cette raison qu’il passe les siècles sans une ride…
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Et puis on ne peut complètement contourner le miroir naturel qu’est la source ou la rivière et qui a été le début des ennuis de Narcisse, harcelé par Écho et ses copines ! Merci bien. Francis !
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Bien sur, Narcisse… ! Hélas, il faut sacrifier parfois dans un texte, faire des choix, mais Narcisse représente à la perfection la fascination pour sa propre image. Merci Gilles !
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