moments secrets

sourcils souriants

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J’ajouterai des surprises sur cette page peu à peu…

Ce sera donc une page en évolution constante et en changement perpétuel.

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Novembre 2017.

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Quelques échantillons de street art (dont certains artistes réputés) à L’aérosol, 54 rue de l’évangile à Paris. Street food également, dans une friche industrielle. Jusqu’à fin Janvier 2018. Un lieu étonnant, éphémère. Photos prises le 28 octobre 2017.

Photos prises lors des Journées portes ouvertes à la BNF Richelieu de Paris, le Samedi 14 janvier 2017 :

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Photos prises lors d’une visite au musée de la Piscine à Roubaix.

Suite de l’exposition « Céramix » au musée de la céramique de Sèvres, vue le dimanche 17 Avril 2016, après celle de La Maison Rouge à laquelle elle est associée, qui a fait l’objet de deux articles : l’un sur mon blog : Regard sur des visages, l’autre sur le blog « Les oiseaux dans le bocal« .

Cliquez sur l’une des images pour agrandir et faire défiler.

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Réponse aux deux énigmes que je propose au début à l’article « coup de génie » et que j’avais créé à l’occasion de ce scénario en m’inspirant de tests de quotient intellectuel:

L’intrus des 6 mots est « unique« . En effet, le mot long n’est pas long, le mot faux n’est pas faux, le mot anglais n’est pas anglais, Féminin n’est pas féminin et le mot Bleu n’est pas bleu. En revanche, le mot Unique est unique. C’est donc le seul qui soit autologique. C’est à dire un mot (ou une phrase) qui se définit par lui-même.

Les trois allumettes : en déplacer une à l’horizontale au dessus des deux autres, ce qui donne le symbole pi, soit 3, 14, un chiffre avec 2 décimales… au minimum.

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UN COUP DE GÉNIE, EXTRAIT (lié à l’article « Coup de génie »)

35. INT. JOUR. AMPHITHEATRE, FACULTE.

Bruno entre timidement dans l’amphithéâtre. Il semble écrasé par le lieu.

CLARISSE :
Nous ne travaillerons pas ici à l’avenir, mais pour notre première séance, j’ai pensé que c’était un cadre approprié. Il est à la mesure de nos ambitions. Vous vous y sentirez vite à l’aise, vous verrez.

BRUNO :
Ça me rappelle le tribunal…

CLARISSE :
Ça a du être terrible… Je préfère penser à un théâtre. L’amphithéâtre de la connaissance.

BRUNO :
Ça je sais pas. Je vais jamais au théâtre.

Elle s’assied. Il arpente la salle.

CLARISSE :
Quels sont vos centres d’intérêts dans la vie ?

BRUNO :
Mes centres d’intérêts…

CLARISSE :
Ce qui vous intéresse, ce qui vous plait… Que faîtes-vous pendant vos loisirs ?

BRUNO :
Ah… Plein de trucs. Y a plein de trucs qui m’intéressent, c’est sûr.

CLARISSE :
Oui ?… Lesquels ?

BRUNO :
Pleins. Tiens, les potes. On se voit entre potes, on discute, de tout, on boit des bières, on joue au billard. Je me défends pas mal au billard.

CLARISSE :
Le billard ? Intéressant. C’est très géométrique, le billard. Vous aimez la géométrie ?

BRUNO :
Je préfère le billard.

Elle le regarde, désarçonnée.

CLARISSE :
Ce n’est pas incompatible. C’est même lié à la notion d’espace, de trajectoires, de trigonométrie… Ça fait aussi appel à la physique, d’ailleurs.

BRUNO :
Ah ben je suis content que vous pensez ça parce que y a plein de gens qui croient que c’est pas physique du tout, que c’est pas du sport… Mais ça demande quand même pas mal de contrôle de soi.

CLARISSE :
J’ajouterai même que c’est un sport complet du point de vue scientifique. Il permet d’aborder intuitivement toutes sortes de notions fondamentales comme la masse, l’énergie, la vitesse…Tenez, le billard serait même un excellent exemple d’application de la relativité restreinte…

BRUNO :
(Impressionné)
De la… Ah bon ?

CLARISSE :
J’ignore si Einstein jouait au billard, mais cela ne m’étonnerait pas.

BRUNO :
Einstein ? Ah ouai, le type qui tire la langue sur une affiche. Je l’ai déjà vu. Il a l’air plutôt marrant, non ? Vous le connaissez ?

CLARISSE :
Il est mort.

BRUNO :
Merde. Je suis con là…

CLARISSE :
On ne peut pas tout savoir. Le savoir n’est pas une preuve d’intelligence. C’est simplement un tremplin pour la réflexion. Bon, revenons à la théorie de la relativité restreinte, appliquée au billard… On pourrait commencer par là ?

BRUNO :
… Faut voir.

Elle se lève et écrit au tableau la fameuse formule : E = MC2.

CLARISSE :
L’énergie est égale au produit de la masse par le carré de la vitesse de la lumière.

BRUNO :
Eh ben… Il a trouvé ça tout seul, Einstein ? Alors c’était une lumière, hein ?
(Il appuie le jeu de mot, satisfait de sa blague)
Une lumière…

CLARISSE :
Il avait à peu près votre age et votre Q.I. Ce n’était qu’un gratte-papier à Berne. Pourtant, il a révolutionné notre conception de l’espace et du temps.

BRUNO :
Eh ben…

CLARISSE
Vous voyez, tous les espoirs sont permis… Donc, prenons une boule de billard par exemple.

BRUNO :
Une bille, on dit une bille. Bille de Billard. Sinon, ça ferait boulard. Ce serait pas terrible, le boulard, non ?

CLARISSE :
Excusez-moi, une bille…

BRUNO :
C’est rien. On peut pas tout savoir, hein ?

Décontenancée, Clarisse se retourne et trace au tableau un graphique qui illustre le problème suivant, dont elle note les données au-dessous.

CLARISSE :
Si une bille X, d’une masse de… 60 g, animée d’une accélération de 3 G, percute une bille Y, située à une distance de 12 mètres, quelle sera sa masse au moment de l’impact ?

BRUNO :
C’est pas possible, votre truc. Une bille, ça fait pas 60 grammes. Ça fait 205 à 215 grammes. C’est le poids officiel. Pour le billard français.

CLARISSE :
C’était un exemple. Bon, admettons.

BRUNO :
C’est pas moi qui décide, hein ? C’est la fédé.

CLARISSE :
(Elle rectifie sur le tableau.)
D’accord. 205 grammes.

BRUNO :
Tant que vous y êtes, vous pouvez corriger la longueur, j’ai jamais vu un billard qui faisait 12 mètres de long. Ça fait 2 mètres 84 sur 1 m 42. Je parle de la surface de jeu des billards de compet.

CLARISSE :
Sans doute mais ce n’était qu’un…

BRUNO :
J’y peux rien. C’est les normes de la fédé.

Clarisse contient son énervement et corrige les données.

CLARISSE :
Entendu.

BRUNO :
Elle a quelle couleur, la bille X ?

CLARISSE :
Quelle couleur ? Je n’en sais rien. Ça ne change pas les données du problème.

BRUNO :
Tiens donc, si c’est la rouge, on joue au casain. Et si je touche la troisième en bande avant, ou en faisant un rétro, hein ? Qu’est-ce qui se passe ? Faut y penser…

CLARISSE :
Laissons tomber le billard.

BRUNO :
Je disais ça pour être utile.

Elle efface le tableau avec agacement. Le tampon lui échappe des mains.

CLARISSE :
Bon, révision générale. Prenez des notes pour la prochaine fois. On a pas de temps à perdre.

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Reportage sur le nettoyage du canal Saint-Martin :

Cinq toiles de Gabriel Orozco, exposées dans le Château de Chaumont sur Loire :

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Exposition installation de l’artiste contemporain Sarkis dans le Château de Chaumont sur Loire, vue le 29/12/2015, lié à l’article « par les fenêtres« :

(Cliquez éventuellement sur l’une des images pour les agrandir et les faire défiler)

Photos prises le Samedi 31 octobre, jour de Halloween, à l’occasion d’une promenade sur les quais de la Seine :

Ajout du 12-11-2015, principalement du Street art le long du canal Saint martin, à Paris, près de Jaurès.

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Combat de boxe poids ultra léger, surpris dans une vitrine d'un magasin de dératiseur, à Paris.
Combat de boxe poids ultra léger, surpris dans une vitrine d’un magasin de dératiseur, à Paris.

Pour ceux que cela intéresse également, voici la solution des deux énigmes, publiées sur l’article « Définition de l’indicible« :

Pour la première, c’est le mot « France » (en six lettres pour six côtés)

Pour la seconde, il s’agit de « mon fils » ou de son prénom. (en 7 lettres également, les deux étant la fraction d’un tout (la famille en l’occurrence)

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120 réflexions au sujet de “moments secrets”

  1. Passée chez la louve… j’atterris chez toi… pour y plonger un peu.
    Là, dans l’instant, dans tes lacs d’octobre et novembre.
    Et j’en ressors avec le sentiment de m’y être mouillé à la fois la tête et le coeur.
    Et Charlotte dit que j’oublie l’âme.
    C’est bon Charlotte, t’as raison. L’âme aussi.

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  2. Pfou, il faut descendre loin pour mettre un commentaire, maintenant. Juste pour te remercier d’avoir mis ces photos en lignes, ça m’aura permis de voir un peu de la suite de l’expo Céramix. Voilà, merci pour tout, Francis.

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          1. Ouaip ! et sur le bocal ça va être pareil maintenant. J’ai trouvé le moyen de ne pas annoncer les choses que j’ajoute, et de publier sans être en mode privé… il n’y aura plus que de rares passages mais c’est mieux, du moins c’est ce dont j’ai besoin pour l’instant.

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  3. J’avais trouvé pi mais séché sur le mot « autologique » !
    Sinon j’aime beaucoup votre dialogue, c’est fin et drôle et on se rend compte que le plus malin des deux n’est pas forcément celui qu’on croit 🙂
    D’ailleurs, c’est dommage qu’on imagine toujours l’intelligence scientifique comme le comble de l’intelligence et qu’on représente toujours les génies comme des hommes en blouse blanche, avec la tête farcie d’équations !

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  4. Je me serais régalée devant cette scène, j’en suis presque certaine. À moins de mauvais acteurs.
    Et ma réplique préférée est la suivante : « Pleins. Tiens, les potes. On se voit entre potes, on discute, de tout, on boit des bières, on joue au billard. Je me défends pas mal au billard. »
    Et moi qui adore jouer au billard.
    Et tes photos d’art de rue, j’aime vraiment beaucoup. Particulièrement celle avec la fille aux genoux relevés, juste à côté du point éphémère…
    Merci pour tout ça. Et le reste.

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    1. Moi aussi, j’ai toujours rêvé d’avoir un billard chez moi. Mais attention, je suis comme Bruno là-dessus. Billard français, à trois billes ! J’étais assez bon à une époque (j’ai même pris des cours quand j’avais dix huit ans avec un ancien joueur pro qui avait été médaille d’argent aux championnats d’Europe…) Mais maintenant, je n’y joue que rarement. Merci à toi surtout de me suivre dans mes expériences et de m’encourager !

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  5. Mon fils qui contestera toujours les résultats d’un test qu’il n’aura pas réussi, demande à partir de combien de lettres décrète-t-on qu’un mot est long ou court ? « long » est tout de même quatre fois plus long que « à ».

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    1. Ne serait il pas un peu de mauvaise foi ? C’est drôle cela dit et je me reconnais en lui, moi qui suis assez mauvais joueur également. Disons qu’à parti de deux syllabes minimum et sept ou huit lettres, on pourrait considérer qu’un mot n’est pas court… même si dans ce cas, il ne serait pas vraiment long non plus.

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        1. ah il me plait… il faudrait pour cela faire des statistiques sur la langue française approfondie. A savoir le nombre de mots plus longs que long et plus courts pour répondre précisément. Il pourrait me prouver qu’il a raison en prenant une encyclopédie en 22 volumes, genre Littré et en comptant chaque mot… alors, s’il a raison, je m’inclinerais et le ferais savoir haut et fort… !

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          1. Il retombe sur ses pattes. Ce n’est pas une question de statistique mais de référentiel. Prends une araignée, est-elle petite ou est-elle grande ? combien d’espèces sont-elles plus petites, combien d’espèces sont-elles plus grandes ?
            Le duel des titans, dis-je ! Non, me répond-il, le duel des nains (mais il s’avoue un peu troll sur les bords)

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  6. ben dis donc, en voilà de la belle ouvrage, francis!!! comme le dit domicano j’ai aussi pensé ‘au goût des autres’ (tu sais que j’adore bacri-jaoui)
    et merci pour les photos du canal…..quel travail, tout ce nettoyage!!!
    quant à l’intelligence……….alors là………je sèche tellement c’est vaste et contradictoire pour moi………donc bravo pour ce texte qui met des mots dessus 🙂

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    1. Merci Malyloup. « L’intelligence, c’est la chose la mieux répartie chez les hommes parce que, quoiqu’il en soit pourvu, il a toujours l’impression d’en avoir assez, vu que c’est avec ça qu’il juge. » Descartes. Pour les photos, elles n’ont pas la beauté de celles d’Evelyne. C’est plus un petit reportage, un contrepoint aux siennes. Comme c’est rare de le voir ainsi (tous les quinze ans à peu près) et que je passe souvent par là…

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  7. Comment tu voulais que je trouve un mot autologique, je ne connaissais même pas ce mot. J’ai pas lu encore l’histoire des allumettes, en général je ne comprends rien à ces histoires-là.
    Tu as réussi à me faire rire grogneusement avec les réparties de Bruno, mais je trouve Clarisse un peu « étroite ». J’imagine que les choses se fondaient les unes aux autres au fil de l’histoire, d’après ce que tu disais sur la page d’avant (l’article). Les personnages me semblaient plutôt bien vus. On fait comment pour lire la suite ? C’est un peu frustrant de nous mettre l’eau à la bouche comme ça. Mais tu fais bien de ne pas laisser ces personnages moisir dans un tiroir, mais si ce n’est qu’une petite permission de sortie.
    En tout cas, je sors toujours de chez toi un peu moins bête que lorsque j’y suis entrée. Et le truc, c’est que ça donne à réfléchir longtemps une fois sorti. Monsieur Francis, tu es un passeur d’intelligence, sais-tu cela ? après on en fait ce qu’on peut, mais une chose est certaine on ne sort pas de chez toi bredouille.

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    1. Merci ‘vy, le personnage de Clarisse évoluait en effet. Au début, elle a tendance à évaluer les autres sur leur capacités de compréhension, puis elle découvre les autres formes d’intelligence… Je me suis beaucoup amusé à l’écrire.

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  8. Je ne connaissais pas Gabriel Orozco, ses toiles se fondent bien dans le décor un chouya décrépi du château. Mais il y a deux poids deux mesures, les tableaux sont et seront traités avec respect et bienveillance, alors que les murs seront sans doute remis à neuf. Hum… j’aime bien les vieux murs écaillés, on peut y faire de chouettes photos. C’est d’ailleurs très tendance en ce moment.

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