Aux abords de la délivrance
A ses lèvres suspendu(e)
Ses hanches succombent et s’avancent
Toutes pudeurs enfin tues
Apprendre le mâle en patience
A ses lèvres retenu(e)
Par sa pointe, cette langue l’élance
Son hydromel à la source bue
Ne sois plus que béance
A ses lèvres dévolu(e)
Aspire à la potence
Jusqu’à tomber des nues.
« Les poèmes comblent l’attente et remettent la vie en place » Ferlinghetti
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Je ne connais pas cet auteur, je vais donc combler cette lacune. Merci Martine et bienvenue sur mon blog…
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Troublé. Me donne envie de faire exulter une femme à l’instant. Pouvoir des lèvres, qui délivrent, qui disent aussi les mots qui ouvrent au désir. Merci Francis.
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Merci à vous d’être passé me lire.
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Et maintenant merci de m’avoir fait découvrir Kertèsz…
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Votre poème, quand j’y ‘ense, c’est une belle scène de ‘u.
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De « u (e) »…
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Je retiendrai surtout ce vers : Apprendre le mâle en patience…
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Vous tombez bien (mais pas des nues), c’est aussi mon préféré.
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Qu’il coule bien ce texte! Très joli, j’aime beaucoup!
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Merci Johanne…
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Ah et puis Kertész, bien sûr, très bon photographe, dont je connais plus les photos de Paris.
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Ce fut mon inspirateur quand j’hésitais à devenir photographe (sans aucun regret cela dit). Je le trouve toujours en bien des points très moderne et novateur.
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J’aime bien Brassai aussi dont je préfère les femmes à celles déformées de Kertesz.
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Brassai, bien sur. Mais Kertesz, de par son approche, m’attire plus. Reste que les plus beaux nus féminins (de ceux que j’ai vu bien entendu) sont ceux de Lucien Clergue, dont la volupté reste sans égale.
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Je suis d’accord.
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Ce que le lecteur fait d’un poème, n’est-ce pas ? A mon tour de me perdre dans ce u(e) que j’ai tortillé dans bien des sens. Double vision quoiqu’il en soit.
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Exactement, c’était mon souhait pour ce poème, qu’il prête à de multiples interprétations.
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Et puis cette alternance avec des ue(s) bien stables. C’est bien vu. Et enfin, ce poème gagne encore à être lu sans se poser de question.
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Merci ‘vy… d’autant que les questions que peuvent poser la poésie sont sans réponse.
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On résiste au début pour trouver un sens et puis on se laisse porter par le rythme, la mélodie… jusqu’à tomber des nues… parfois.
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Magnifique. Et subtilement sensuel.
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Merci Camille !
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Voila qui me fait penser à mon texte ( écrit pas plus tard qu’hier):
( la chair du piano )
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C’est sans doute appuyer sur les touches,
Une silhouette enveloppante, et la chair du piano .
Je remonte ses vertèbres, comme je le ferai d’un dos,
Et je finis contre la bouche.
C’est un tumulte où se précipite mon cœur,
S’en extraient naturellement notes et sons,
A comparer l’instrument avec un poisson ;
Concerto liquide épicé d’odeurs .
Couvercle noir prêt à avaler.
Je vais plonger , intrépide,
Dans la valse de ton sourire liquide
Le piano à queue fouette son eau salée
De la chanson, mes poumons enflés d’iode et d’air ,
Ivresse d’une sonate buvant ton jus de mer.
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