A ses lèvres suspendu(e)

Photo de André kertész, grand photographe, l'un de ceux qui m'a le plus fasciné.
Photo André kertész, l’un des photographes qui me fascinent le plus.

Aux abords de la délivrance

A ses lèvres suspendu(e)

Ses hanches succombent et s’avancent

Toutes pudeurs enfin tues

Apprendre le mâle en patience

A ses lèvres retenu(e)

Par sa pointe, cette langue l’élance

Son hydromel à la source bue

Distorsion, André Kertesz, pour en découvrir plus sur ce photographe, cliquez sur cette photo.
Distorsion, André Kertesz, pour en découvrir plus sur ce photographe, cliquez sur cette photo.

Ne sois plus que béance

A ses lèvres dévolu(e)

Aspire à la potence

Jusqu’à tomber des nues.

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Publié par

Francis Palluau

Scénariste, auteur, réalisateur, professeur, consultant touriste sédentaire.

26 réflexions au sujet de “A ses lèvres suspendu(e)”

  1. Troublé. Me donne envie de faire exulter une femme à l’instant. Pouvoir des lèvres, qui délivrent, qui disent aussi les mots qui ouvrent au désir. Merci Francis.

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        1. Brassai, bien sur. Mais Kertesz, de par son approche, m’attire plus. Reste que les plus beaux nus féminins (de ceux que j’ai vu bien entendu) sont ceux de Lucien Clergue, dont la volupté reste sans égale.

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  2. Ce que le lecteur fait d’un poème, n’est-ce pas ? A mon tour de me perdre dans ce u(e) que j’ai tortillé dans bien des sens. Double vision quoiqu’il en soit.

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      1. Voila qui me fait penser à mon texte ( écrit pas plus tard qu’hier):

        ( la chair du piano )

        C’est sans doute appuyer sur les touches,
        Une silhouette enveloppante, et la chair du piano .
        Je remonte ses vertèbres, comme je le ferai d’un dos,
        Et je finis contre la bouche.

        C’est un tumulte où se précipite mon cœur,
        S’en extraient naturellement notes et sons,
        A comparer l’instrument avec un poisson ;
        Concerto liquide épicé d’odeurs .

        Couvercle noir prêt à avaler.
        Je vais plonger , intrépide,
        Dans la valse de ton sourire liquide

        Le piano à queue fouette son eau salée
        De la chanson, mes poumons enflés d’iode et d’air ,
        Ivresse d’une sonate buvant ton jus de mer.

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